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                                              L’ÉGALITÉ, RIEN QUE L’ÉGALITÉ
 


Communiqué LDH
 
Alors que l’onde de choc planétaire provoquée par l’affaire Harvey Weinstein continue de se propager, tandis que l’omerta qui entourait le harcèlement sexuel et les violences envers les femmes n’en finit plus de se fissurer, la journée du 8 mars est l’occasion de mesurer les progrès qui ont été accomplis mais aussi la force des dénis qu’ils suscitent.
 
Disons-le d’emblée : la prise de conscience actuelle est à mettre entièrement au crédit des luttes des femmes, au courage individuel de celles qui ont su dénoncer ces violences et au courage collectif de toutes celles et ceux qui se sont mobilisés.
 
Force est de constater que si le discours en faveur de l’égalité femmes/hommes semble faire aujourd’hui consensus, la réalité montre que nos sociétés, France comprise, restent porteuses dans les rapports sociaux, le langage et les pratiques quotidiennes de l’héritage millénaire d’une vision patriarcale et genrée des rôles masculins et féminins.
 
A quelques jours de scrutins municipaux importants, la LDH rappelle aussi qu’un long chemin reste à parcourir pour que les femmes trouvent toute leur place dans la vie de la cité. Certes, la loi impose aujourd’hui la parité des listes dans les communes de plus de mille habitants, mais le constat à l’échelon national est sans appel : il n’y a que 16% de femmes maires et elles ne sont que 7,5% à se retrouver à la tête de structures intercommunales. Il montre bien que, contrairement à certaines affirmations, les femmes ne sont pas « les grandes gagnantes » des évolutions constatées au cours des dernières années et que le chemin pour une égalité réelle paraît encore long.
 
Enfin, à un moment où le projet gouvernemental de réformes des retraites continue de susciter le rejet d’une large part de l’opinion publique, toutes les mesures qui contribueraient à creuser davantage l’écart de pensions entre les femmes et les hommes ou modifieraient, aux détriments des femmes, les conditions d’attribution des droits familiaux ou des pensions de réversion doivent être combattues.
 
La question des droits des femmes et de leurs luttes ne renvoie pas à une seule discrimination mais à un faisceau d’injustices et d’inégalités qui font d’elles les premières victimes de politiques qui, depuis des décennies, n’ont fait que creuser les inégalités sociales au sein même de notre société.
 
La LDH appelle à se mobiliser et à participer aux rassemblements prévus partout en France le 8 mars à l’occasion de la Journée des droits des femmes. Afin de faire cesser les violences sexuelles et sexistes, les pratiques discriminantes ou la permanence de certains stéréotypes, il est plus que jamais nécessaire et urgent de mettre en place des politiques volontaristes de lutte contre le sexisme.
 
Paris, le 4 mars 2020
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Bonjour MICHEL,
 

En avril dernier, nous avions engagé une action en justice afin d'empêcher la livraison de six bateaux par le France au profit des gardes côtes-libyens. Ces bateaux auraient été utulisés pour renvoyer des personnes migrantes et réfugiées en Libye oú ils couraient le risque d'être à nouveau détenus,torturés,violés
 
Nous avons fait céder le Gouvernement. La ministre des Armées vient d'annoncer qu'elle renonçerait au transfert de ces bateaux.
 
Cette initiative aurait fait de la France la complice officielle des crimes commis sur les personnes migrantes et réfugiées en Libye.
 
Fort de votre soutien.nous continuerons à nous battre pour dévoiler et dénoncer toute coopération qui aurait pour conséquence de piéger les personnes migrantes et réfugiées dans un l'enfer libyen.
 
Cette victoire doit marquer un tournant dans la coopération sur la politique migratoire. La France doit poser des conditions strictes à toute coopération bilatérale et européenne avec la Libye : tant que les personnes migrantes et réfugiées seront détenues en Libye dans des conditions inhumaines la France et les autres pays européens devront renoncer à toute forme de collaboration ayant pour conséquence de les maintenir ou de  les refouler en Libye.
IMMIGRATION : SORTIR  LES SANS-PAPIERS DE L'IMPASSE
 
ÉDITORIAL
 
Le Monde
 
Une politique résolue de résorption systématique des situations aberrantes dans lesquelles certains étrangers sont maintenus pendant des années aiderait à la fois à abaisser la pression et à légitimer plus largement les éloignements forcés du territoire.
Editorial du « Monde ». A quoi sert-il de maintenir dans une situation de précarité des étrangers sans papiers dont chacun sait qu’ils ne quitteront jamais la France et qu’il est impossible de les y contraindre ? La question ne cesse d’envenimer les débats sur la politique d’immigration depuis quarante ans.
En 1981, une opération de régularisation massive avait marqué l’arrivée de la gauche au pouvoir. Dans les années 1990, les occupations de lieux publics, comme l’église Saint-Bernard à Paris, évacuée par la force en 1996, et les grèves de la faim de sans-papiers ont provoqué autant de spasmes aboutissant à des régularisations collectives, comme celle autorisée par la circulaire Chevènement de 1997, et nourrissant une dramatisation continue de l’enjeu migratoire qui n’a cessé de faire le jeu de l’extrême droite.
Ce mode de gestion par à-coups a heureusement laissé la place à des mécanismes de régularisation permanente, comme la circulaire Valls de 2012, établissant des critères objectifs (durée de présence et de scolarisation des enfants, ancienneté dans le travail) censés éviter les crises à répétition et qui, bon an mal an, permettent de régler la situation de quelque 30 000 personnes.
Ce mode de gestion par à-coups a heureusement laissé la place à des mécanismes de régularisation permanente, comme la circulaire Valls de 2012, établissant des critères objectifs (durée de présence et de scolarisation des enfants, ancienneté dans le travail) censés éviter les crises à répétition et qui, bon an mal an, permettent de régler la situation de quelque 30 000 personnes.
Tout sauf simple
Le coût politique, financier et social de cette anomalie est lourd. Des règles non appliquées qui nourrissent les accusations de laxisme. Des familles hébergées aux frais de la collectivité quand les parents ne peuvent travailler faute de papiers (les sans-papiers occupent les trois quarts des chambres d’hôtel réquisitionnées en Ile-de-France). Des adultes déboussolés et des enfants ballottés.
Pour sortir de cette impasse, un groupe de personnalités vient de proposer, dans Le Monde, d’élargir et de clarifier les critères de régularisation et, à terme, de simplifier les conditions d’octroi des titres de séjour afin que soient mieux respectés des principes républicains comme le droit d’asile et le droit à la vie familiale. En contrepartie, les obligations de quitter le territoire, dont seules 14 % sont exécutées, seraient facilitées.
Trouver le bon équilibre est tout sauf simple, car il est naïf de nier les risques d’impopularité et d’appel d’air que fait courir toute annonce sur le sujet. Pourtant, explorer les pistes ainsi suggérées apparaît comme une nécessité, si l’on veut priver les controverses politiques délétères sur l’immigration d’un de leurs principaux carburants : l’idée erronée selon laquelle les autorités sont impuissantes à maîtriser le cours des choses et tolèrent des situations hors la loi.
Une politique résolue de résorption systématique des situations aberrantes dans lesquelles certains étrangers sont maintenus pendant des années aiderait à la fois à abaisser la pression et à légitimer plus largement les éloignements forcés du territoire. Cela suppose de la part du gouvernement un discours de vérité assumant une politique humaine conforme aux valeurs que porte la France, et l’admission du fait que des règles inapplicables affaiblissent l’Etat de droit et doivent être aménagées. Sauf à souhaiter que le chiffon rouge de l’immigration flotte de plus belle dans les batailles électorales à venir.
 
Le Monde
REMERCIEMENTS:
La Métro, Le Conseil Général de l’Isère, Le Conseil régional Rhône-Alpes Métro, L’ACSE, Le Comité Rhône-Alpes de la Diversité, La Défenseur des Droits, région Rhône-Alpes et les correspondants départementaux, La DRJSCS, la DDCS, Le centre de gestion de la fonction publique territoriale de l’Isère, Le FIPHFP, Le Mois de l’accessibilité de Grenoble, L’IFTS à Echirolles, l’IUT 2 Carrière sociales, L’IEP, Le campus universitaire de Saint-Martin d’Hères, La Maison de l’Egalité femmes/hommes, le Musée Dauphinois, Musée de la Résistance et de la Déportation, le cabinet « EXECO », Le Crédit Mutuel Enseignant., Rhône-Alpes Diversité.
 
Les communes :
Seyssins, Seyssinet-Pariset, Grenoble, Gières, Poisat, Pont de Claix, Corenc, Echirolles, Miribel-lanchâtre, Saint-Paul de Varces, Varces, Fontaine, Saint-Martin d’Hères, Eybens, Vif, Meylan, Sassenage, Venon, Le Guâ, Saint Martin le Vinoux, Champagnier, Brié, Champ sur Drac, Vizille, Saint-Egrève, Domène.
 
Les associations :
ADATE, A.F.A, (association François Aupetit), Amnesty International, AMAL, Arc en Ciel, Artisans du monde, Arts du Récits, APARDAP, Centre Inter Peuple de Grenoble, MRAP, CREG, CASOMI, AFODOMI, Comme C’est Curieux, LUMASSAN, SOS racisme Rhône-Alpes, SOS racisme Grenoble, EASI, OBVIAM, URAPEDA, Présence Africaine, Amis de la bibliothèque de Seyssins, Union des associations Seyssinoises, La Ligue des Droits de l’Homme. APF, RESF, REPERAGES, CEFRA, AFIPAIEM, REHPSY, Elan-Rev, A’MANILIA, Compagnie 23h24, Compagnie KALEM, Foyer ESTHI, ldes commerçants Antillais, des commerçants sénégalais, Centre Culturel Léo Lagrange de Poisat, Le Plateau Mistral de Grenoble, le pôle culturel de Seyssins, Association des amis du musée de la Résistance et de la Déportation, AFMD, R.I.F, La Patate Chaude, La LICRA, Le CTN (comité traite négrière), Institut de la communication et des médias (Echirolles), Bibliothèque de la Maison du Tourisme, IUT 2 carrières sociales, Chrystal Lyrics, FIDEV, ADEOS, SURDICITE, MJC des Roseaux, Coup de Soleil, les ateliers de Marianne, Centre social de l’Abbaye, bibliothèque Teisseire, La Petite Poussée, le Barathym, Survie-Isère, association des commerçants de Grand-Place, la maison des Passages, ARTAG (Association Régionale des Tsiganes et de leurs Amis Gadjé), MJC Abbaye, maison de l’Image, KIAP, studio le petit Bonheur, Théâtre Prémol, le Patio de Villeneuve, la CIMADE, la Cinémathèque, Alizée productions, Loisirs Pluriels...
 
Les directeurs, principaux, proviseurs et équipes enseignantes :
Écoles maternelles ou élémentaires et collège de Seyssins, Ecole des Iles de Mars (Pont de Claix) lycée Aristide BERGES (Seyssinet-Pariset), lycée Jacques PREVERT (Fontaine), collège Aimé CESAIRE (Grenoble), collège Marc SANGNIER (Seyssins), lycée du GRESIVAUDAN (Meylan), collège FLEMING (Sassenage), collège Charles MUNCH (Grenoble), collège Jules VALLES (Fontaine), collège VERCORS (Grenoble), collège CHARTREUSE (Saint Martin le Vinoux), collège Henri WALLON (Saint Martin d’hères, lycée ARGOUGES (Grenoble), lycée STENDHAL (Grenoble), lycée Marie CURIE (Échirolles), lycée Portes de l’Oisans (Vizille), Externat Notre-Dame (Grenoble), ITEC (La Tronche), GEA, collège Clos Jouvin, ...
 
Sans oublier : Les militants et bénévoles de toutes les associations partenaires, les personnels du Centre de Gestion, de la Métro, les services du Conseil Général, l’ensemble des services des mairies partenaires de ces manifestations sans qui notre action ne pourrait se développer. Un grand merci aux groupes musicaux qui nous accompagnent : KE ONDA, J@O, MARIMBASOLO et SYLVIUS (association EASI), MOTS CROISÉS...
AlterÉgaux.Isère travaille à la promotion de l’Égalité et à la lutte contre les discriminations, dans le respect de la diversité et des valeurs de la République. Notre association a la volonté de transmettre une culture commune, donner du sens aux apprentissages, trouver ce qui rassemble. L’éducation populaire, dont nous sommes, a toujours souhaité faire vivre dans ses pratiques les valeurs républicaines. « Là où, il y a plus d’un siècle, l’éducation populaire, ses militants, ses initiatives avaient pour objet de faire – une culture avec des peuples -, l’objet n’est-il pas de faire – un peuple avec des cultures ? » questionne Eric FAVEY (ancien secrétaire général adjoint de la Ligue de l’Enseignement).
 
Les événements tragiques des années 2015 et 2016 ont révélé un vrai problème : les « crispations identitaires » de certains jeunes (qu’ils soient « issus de » ou non) les menant dans une impasse devant un horizon social bouché. Ces événements, dont la disproportion a sidéré les citoyens, ont mis toutes les responsabilités, politiques, institutionnelles ou civiles devant le fait de devoir comprendre pour construire autrement des réponses appropriées, au-delà des réponses circonstanciées.
 
Avoir la volonté de « Remettre les acteurs éducatifs au coeur de la démarche citoyenne », mérite préalablement une investigation. Des travaux, réalisés par la DDCS auprès des acteurs locaux, ont permis de cerner quelques points forts de leur expression. Les acteurs de terrain sont en difficulté, coincés entre des postures institutionnelles pas toujours claires sur ces questions et les impasses de l’intégration sociale des jeunes. Ils se sentent démunis, ils savent gérer des dispositifs mais achoppent sur la question de transmission des valeurs. Ils expriment leur préoccupation à comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui se passe dans la société et la difficulté à les nommer le mieux possible. Ils s’étonnent devant le constat que les jeunes et les familles s’enferment de plus en plus dans un « mutisme », « une difficulté de dire » (des jeunes aidés en cela, ou détournés des échanges directs, par les techniques d’information et de communication actuelles). Ils constatent que beaucoup de jeunes ont une mauvaise compréhension de la laïcité, perçue comme une loi anti-religieuse, voire anti-musulmane. Ces acteurs sont en interrogation quant à leurs cadres institutionnels, à leurs pratiques professionnelles et aux réalités psycho-sociales des jeunes dont ils s’occupent.
 
Notre engagement « faire société ensemble » peut être une réponse ambitieuse à la situation actuelle. C’est construire ensemble (acteurs entre eux et avec les institutions) des réponses au plus près des réalités vécues. C’est travailler avec les acteurs au plus près des réalités locales. C’est offrir un lieu d’écoute, de dialogue, de rencontre entre les bénévoles, les professionnels et les acteurs publics. C’est un lieu de construction (une plateforme) d’un savoir d’expériences et de valorisation des pratiques. Notre association a une responsabilité toute particulière dans la formation humaine, la vie sociale et la citoyenneté. À travers notre engagement, nous voulons participer à ce que chaque jeune de notre pays puisse croire dans son avenir. Nous voulons mettre nos savoirs, nos savoirs faire au service d’une l’École et d’une éducation partagée qui serviront effectivement aux enfants et aux jeunes à construire leur citoyenneté. Il est temps de mobiliser les professionnels et les militants pour la cause des enfants et des jeunes.
 
Michel Baffert
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Président
Fondateur AlterÉgaux.Isère
Conseiller municipal en charge des Droits de l’Homme
Ancien maire de Seyssins
Vice-président du Réseau Français des Villes Éducatrices
avec le concours de
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AlterÉgaux.Isère
8, rue Joseph Moutin - 38180 Seyssins
07 83 49 94 23
Site internet financé par le Crédit Mutuel Enseignant.